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MOTO JOURNAL n°582 ( 9 décembre 1982 )

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MOTO REVUE n°2592 ( janvier 1983 )

Barigo 560 : la révélation du rallye. Rien n'indique en enfourchant la Barigo qu'il s'agit d'une moto de "privé". Fabuleux ! On est aussi bien que sur une "usine" perché tres haut, rien d'énorme qui vous force a ecarter les jambes, qui vienne vous botter les fesses des que vous bougez, non. La Barigo, c'est la moto d'usine en vente libre. Un monde par rapport a la moto de Verhaegue ayant pourtant terminé 3eme l'an dernier. Superbe reservoir, il est juste un peu plus large que la Honda, lequel fait office de reference absolue. Commandes OK sauf le disque qu'il faut "pomper" et dont la pression n'a rien a voir, elle, avec celle de la Honda. Mai l'entretien qui a été apporté a la moto non plus ! Le moteur démarre bien à chaud, même si la proeminence du reservoir empeche de voir la fenetre indiquant la bonne position du piston. Bruit sensiblement plus agressif que celui du 500 Rotax, plus grave, plus plein. L'augmentation de cylindree est flagrante : quelle pêche ! Ce truc pousse incontestablement tout pres des XLR ou autres Ténéré et va tres vite ( "le compteur ne va que jusqu'à 140, explique Verhaegue, mais on arrive a ramener l'aiguille a zéro par en bas !" ). L'état de fraicheur de la moto dans son ensemble n'est pas comparable à celui de la Honda, mais neammoins tres acceptable. Quel test de fiabilité ! Certes, la fourche, le frein et l'embrayage ont vieilli ( ce dernier patine legerement ). Mais le reste, super ! La Barigo est relativement maniable, bien stable, saine, bref elle est dans le coup ! L'artisan francais a reussi la un test plus que probant, car sa moto est bien la seule a etre aujourd'hui commercialisee et homologuee. Bien sur, elle coute 35 000 F. Mais le Rotax, cher, est un super produit, il l'a prouvé ici. Et puis pour ce prix tout rond, vous avez une moto 100% prête à vous emmencer à Dakar et ca, c'est unique.


 
 

MOTO VERTE n°107 ( Mars 1983 )

Rotax : probant

Avant. Première véritable participation au Dakar pour une mécanique qui a deja fait couler beaucoup d'encre. On les attendait au tournant : vingt-trois Rotax inscrits, équitablement répartis entre KTM et Barigo. KTM, principalement représenté par Challenge 75 qui aligne 2 machines aux mains d'Albaret et de Poli, et par Swiss Moto Bowl qui regroupe six pilotes. Barigo, lui, a mis le paquet. Treize machines, c'est beaucoup, surtout lorsque pour assister ces treize pilote, on ne dispose que d'un Pinzgauer essoufflé par cinq Dakar.

Pendant. Etonnantes de vélocité et de fiabilité, les machines à moteur Rotax ont favorablement impressionné. En vitesse de pointe, elles font jeu égal avec les monocylindres d'usine, avec une consommation d'huile negligeable et une consommation d'essence tres raisonnable puisqu'elle atteint 10 litres dans les pires conditions, dans le Ténéré. Une faiblesse, l'embrayage qui, sur le dernier rapport, a une facheuse tendance a patiner... (passage sur les KTM) ... Patrick Barigault a fabriqué treize machines, plus belles les unes que les autres. Une pour son pilote "d'usine" Grégoire Verhaegue et douze pour des clients privilégiés et passionnés. Parmi ceux-la, huit touristes bon teint et quatre toxiques : Verley, Padou, Schell et Dreyfus. Malheureusement, Verley collectionne les gamelles et doit interrompre ses exploits quotidiens a Djanet, épaule dans le sac. Padou, lui, roule très bien, sans problème, mais, comme c'est devenu rituel, s'apercoit au milieu du rallye que c'est de la folie, que rien ne va plus. Et notre contestataire de faire de la propagande de facon si convaincante que ceux qui sont a bout de forces lui emboitent le pas et désertent la course. C'est le cas de Bensimon, Van Den Bulke et Pelletier. Campagnie est parti de Dirkou avec quelques rayons cassés, les autres ont fui sa roue dans le Ténéré. Les roues ont été les principaux problèmes rencontrés sur les Barigo. Une roue éclatée en Algérie a couté à Verhaegue le classement marathon au profit de Dreyfus, le sympathique Alsacien. Pas grave, pense Barigault, ca reste dans la famille. Le seul problème moteur rencontré s'est produit sur la moto de Maunier. La vis qui tient la courroie crantée s'est desserrée. La courroie a été changée, mais le moteur avait subi une vieille surchauffe et n'a pas resisté. Verhaegue 11e et Dreyfus 12e à Dakar, c'est un beau résultat pour une première expérience.

Après. Des conclusions plus que des résolutions pour l'an prochain. Patrick Barigault y songe serieusement. Il ne fera plus d'erreur de jeunesse. D'abord moins de pilotes, mais plus motivés. une assistance qui tienne debout, plus fiable et plus rapide. Les Barigo et les KTM ont montré qu'elles possédaient un réel potentiel.

 
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MOTO VERTE n°117 ( Janvier 1984 )

Barigo : un gros outsider. En 1982, par l'intermédiaire du jeune et talentueux pilote Grégoire Verhaegue, Patrick Barigault realisait la superbe performance de placer sa moto - une Honda-Barigo - dans le tiercé de tête. Troisième au général mais aussi premier en 500cc, premier privé et premier au classement marathon ! L'année dernière, de nombreux problèmes de roue arrière venaient à bout de la hargne et du courage de Grégoire, le reléguant à la 11eme place au général. Pour une 6eme edition, les deux pilotes retenus - Verhaegue et Goroneskoul - sont enrolés dans un team comprenant également deux Range Rover et un camion MAN, le tout sous les couleurs d'un généreux sponsor francais : Pacific. Les Barigo 84 ? Sympas et belles... car dotées de surprenante décoration du reservoir, un dégradé allant du vert au bleu, du plus bel effet. Pour la mécanique, Barigault garde son bloc Rotax de 560cc sur lequel on a rabaissé le taux de compression afin de pouvoir rouler a l'essence ordinaire. D'une puissance raisonnable de 48ch à 7500tr/min, le monocylindre quatre-temps est alimenté par un gros carburateur "Bing" de 40mm de diamètre. Pour plus de sécurité, un petit radiateur d'huille additionnel est fixé à l'avant de la moto sous le reservoir : trois litres d'oleagineux sont necessairesà la lubrification du bouilleur, habilement dispersés par une pompe trochoide. Du coté allumage, Patrick fait confiance à un type électronique auquel il ajoute un énorme alternateur de 180 Watts alimenté en 12 volts. Ce système lui permettant de ne griller aucune ampoule pendant toute la durée de l'épreuve ! Tiens, puisqu'on parle de lumière, une ampoule de 100 watts montée dans un "oscar" fera office de projecteur à l'avant du bolide, l'arrière n'arborant qu'un petit lumignon classique. La partie cycle maintenant. Les suspensions ( très hautes ) evoluent quelque peu. Ainsi, on trouve a l'avant une Marzocchi de 42mm de diametre débattant sur 300mm, avec té inferieur forgé. Quant à l'arriere, une superbe paire de Ohlins d'égal débattement assurera confort et stabilité. Pourquoi deux amortisseurs alors que les Barigo enduro ont été presentées au Salon de Paris avec un mono-amortisseur ? Pour 2 raisons tres simples : 1 la fiabilité, les Ohlins s'etant révélés plus endurants et 2, la place reservée au filtre à air est ainsi agrandie. Le reservoir realisé en Kevlar, d'un contenance de 38 litres, est doté d'un système de démontage très rapide ( simplement posé sur deux énormes sillent-blocs dans sa partie avant et fixé par une sangle élastique sur le dessus. En ce qui concerne le cadre, les traditionnels matériaux aviation sont une fois de plus sollicités - du 25CD4S brasé - A noter, les eternelles soudures Barigault... splendides ! Pour les freins tambour, Grimeca à l'arriere d'un diametre de 160mm et gros disque Brembo à l'avant. 230mm. Enfin les roues, des Akront equipées de boudins Michelin type "Désert" 300x21 et 500x17. Voila, vous savez tout sur les motos Barigo qui prendront le déprt, dans moins d'un mois, de cette sixième édition du Paris-Dakar. Cette année, ils se mettent à deux pour realiser l'impossible : battre les usines. Des francais sur des motos francaises, pour sur qu'ils vont se donner, les petits !

 
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MOTO CRAMPONS n°13 ( Mars 1986 )

Le Dakar a donné son verdict : Neveu, pour la 4eme fois a gagné et Honda a fait la totale... Tout le monde le sait ! Ce que tout le monde ne sait pas, par contre, c'est qu'un autre pilote, plus modestement, a aussi gagné le Dakar... à sa manière ! Dominique Valadon est arrivé a Dakar premier et seul de la catégorie marathon, premier et seul de la catégorie promotion, premier et seul de la catégorie 500cm3... Excusez du peu ! Sa moto ? Une Barigo, bien sur, la marque francaise prouvant une fois de plus la qualité et la fiabilité de ses fabrications... Le plus drole dans l'histoire est que, entre Dirkou et Agadem, Dominique avait abandonné ! Revenons un peu en arrière, à l'étape du Ténéré. A ce moment la, sa couronne arrière est presque nase, du genre une dent sur trois... Son copain Laponce ( Barigo ) a des ennuis de boite... A l'arbre du Ténéré, ils concluent un accord : "le premier qui ne peut plus continuer sacrifie sa moto pour l'autre..." Le lendemain, Laponce casse sa boite, démonte sa couronne et la confie à un Range qui la refilera comme prévu a Valadon à la fin de l'étape... Dominique, de son coté, bloque sa boite... boite bloquée, couronne nase, plus d'assistance... il abandonne ! Une heure est demie plus tard, il est toujours la, au pied de sa moto, personne n'ayant voulu l'emmener... Rageant contre le mauvais sort qui l'accable, pris de colère, il se met à foutre des grands coups de pompes dans sa bécane, ce qui a pour effet de... débloquer la boite ! Il rallie Niamey, couronne nase et boite coincée en cinquième, à l'embrayage... La-bas, il profite de la journee de repos pour décoincer la boite et adapter une couronne de KTM... suffisant pour arriver à Dakar !

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